Le septième continent aussi surnommé "continent plastique" est la dénomination de ces zones de l'océan où s'accumulent continuellement des déchets issus de l'activité humaine
La découverte du continent plastique
C'est lors d'un trajet reliant Hawaï à Los Angeles que le marin Charles J. Moore se retrouva à naviguer pendant plus d'une semaine au milieu d'un gyre océanique de plastique. Ce continent de plastique est situé entre les côtes du Japon et les côtes de l'Ouest Américain. Sous l'effet des divers courants, qui tournent dans le sens des aiguilles d'une montre, les déchets finissent par se rassembler afin de former une étendue continue de plastique dans le centre de ce courant ayant une superficie de 3,43 millions de kilomètres carrés soit l'équivalent de 6 fois la surface de la France. Bien que l'amas de plastique constitué puisse aller jusqu'à 30 mètres de profondeur ce dernier n'est en rien solide. Le fait que cette zone de l'océan Pacifique soit habituellement peu fréquentée ainsi que le caractère translucide du plastique à rendu impossible sa détection jusqu'alors même par photographie satellite. Ce continent n'est malheureusement plus un cas isolé, en effet, plusieurs continents de plastique se sont formés à divers endroits de la planète. Il y a des amas de plastique dans le pacifique sud, l'atlantique nord, l'atlantique sud et l'océan indien. À l'heure actuelle, sur 320 millions de tonnes de plastiques produites par an dans le monde, 8 millions de tonnes finissent dans les océans venant alimenter ces zones polluées.
Les problèmes engendrés par ces amas de plastique
Le plastique accumulé entraîne plusieurs effets néfastes sur la vie présente dans les océans. Le premier problème est la présence de filets de pêche ou de sac plastique pouvant emprisonner les animaux tels que les tortues ou les oiseaux et ainsi entraîner leur mort. Le second problème pour l'écosystème marin est l'ingestion de ces déchets. Lors de sa dégradation sous l'effet du sel de l'eau de mer et du soleil le plastique se fragmente en morceaux, certains morceaux font quelques centimètres tandis que d'autre font à peine quelques millimètres et enfin certain se calculent en nanomètres. L'ensemble de la chaîne alimentaire est donc susceptible d'ingérer ces morceaux de plastiques pouvant donc intoxiquer l'organisme des mammifères, poissons et oiseaux concernés et intoxiquer à leur tour les prédateurs.
Un autre souci concerne la présence d'espèces invasives. Certaines espèces telles que des algues, poissons, bactéries ou coquillage peuvent ainsi être emmenées sur plusieurs milliers de kilomètres et ainsi mettre en danger l'équilibre de certains écosystèmes existants. Une bactérie telle que la plastisphère, directement lié au plastique, pourrait être hautement pathogène et donc décimer certaines espèces présentes au sein de l'océan.
Les solutions pour nettoyer ces zones
Le principal projet afin de récupérer le plastique polluant est celui d'un jeune Néerlandais de 25 ans Boyan Slat baptisé "The Ocean Cleanup". Le principe de son invention est la mise en place de vastes barrières visant à récupérer le plastique flottant. Une fois stocké au sein de ces dispositifs, le plastique serait récupéré par des bateaux chargés de vider ces barrières flottantes permettant de capter du plastique de manière continue et ainsi de vider progressivement les zones. Cependant, certaines critiques sont portées à ce projet quant à son incapacité à récupérer les plus petits bouts de plastiques se calculant en millimètre et présents en très grands nombres ainsi que sa difficulté à récupérer les plastiques situés jusqu'à 100 mètres de profondeur.
Une autre solution serait la mise en place de politiques visant à réduire notre consommation de plastique et ainsi prendre le problème à sa source. Certaines actions voient le jour, tel que la suppression des sacs plastiques gratuits en magasin ainsi que la suppression des pailles en plastiques dans certaines chaînes de restaurants mais seule une action conjointe et de grande envergure pourra permettre d'endiguer un problème désormais d'ampleur mondiale et ayant des conséquences désastreuses sur le vivant.
Écologiquement vôtre,
L'équipe B'Green - Marc
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