Le secteur du bâtiment représente 43% des consommations énergétiques annuelles françaises et génère 23% des émissions de gaz à effet de serre lors de l’année 2022.
Le secteur du bâtiment est régulièrement pointé du doigt par rapport à sa grande consommation énergétique ainsi que les déchets que cette activité génère notamment dans la construction ou la rénovation urbaine. Les Nations unies ont estimé à 10 milliards le nombre de tonnes de CO2 produit par ce secteur et constituant donc au réchauffement climatique. Plusieurs promoteurs comme Vinci en France avance des promesses tel que la réduction de 40% des émissions de GES mais le mouvement peine à s’installer et à prendre de l’ampleur au sein des grands acteurs de l’immobilier. Cette inertie semble d’autant plus problématique en France alors même que l’entrée en vigueur le 1er janvier 2022 de la RE2020 met en avant des objectifs ambitieux :
Une efficacité énergétique minimale du bâti, Bbiomax (besoin bioclimatique du bâti).
Une consommation conventionnelle maximale d’énergie primaire, Cepmax, portant sur les consommations de chauffage, de refroidissement, d’éclairage, de production d’eau chaude sanitaire et d’auxiliaires (pompes et ventilateurs).
Un confort d’été dans les bâtiments non climatisés, Ticref, limitant la température intérieure maximale que le bâtiment peut atteindre au cours d’une séquence de 5 jours très chauds d’été.
Les acteurs de la construction doivent dorénavant se concentrer sur la production de bâtiments à faible émission carbone et même des bâtiments à énergie positive (BEPOS) capables de produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Les matériaux de construction moins polluants « biosourcés » sont également un outil important : bois, lin, paille, chanvre et miscanthus devraient s’imposer petit à petit dans les constructions. Même du côté du secteur public, l’amendement n°7012 a été adopté en avril 2021 prévoyant ainsi un objectif de 25% d’utilisation de matériaux biosourcés dans le cadre des constructions et des rénovations dans le secteur public. L’essor du building information modeling (BIM) permet désormais de concevoir un projet de construction et d’avoir des estimations sur sa consommation énergétique et ses performances environnementales. Le green building plus durable et fessant la part belle à la végétation est aussi une perspective à prendre au sérieux à l’avenir. Enfin, dans le cadre d’un chantier le traitement des déchets est également un enjeu central, les promoteurs doivent impérativement trier, récupérer, stocker et valoriser ces derniers afin de pouvoir les recycler pour d’autres usages. Par exemple, des déchets inertes comme les gravats peuvent être concassés et épurés dans l’optique de réalisation de travaux routiers comme une assise de chaussée ou un terrassement.
Écologiquement vôtre,
L'équipe B'GREEN - Marc